Elle est morte.
Il faut débarrasser l’appartement.
Rien n’a bougé depuis des dizaines d’années chez ma grand-mère.
En ouvrant le premier tiroir de la commode, je tombe sur sa « collection » de tabliers. Je me rends compte que je ne l’ai jamais vue habillée autrement. C’était comme un uniforme. L’uniforme de la femme qui doit s’occuper de la maison et de son mari.
Le vêtement comme marqueur social.
Elle ne voyageait jamais, phobie de l’avion, du bateau, pas le permis de conduire.
Avant de mettre un point final sur ce lieu, je veux me réapproprier ses gestes une dernière fois.
Elle s’appelait Marie-Thérèse.
She is dead.
We need to clear out the apartment.
Nothing has changed in decades at my grandmother’s.
When I open the first drawer of the dresser, I see her “collection” of aprons. I realize I’ve never seen her dressed differently. It was like a uniform. The uniform of the woman who has to look after the house and her husband.
Clothing as a social marker.
She never traveled, phobia of the plane, the boat, no driver’s license.
Before I put an end to this place, I want to reclaim her one last time.
Her name was Marie-Thérèse.